Qui sont les Frontaliers du Luxembourg ?
LUXEMBOURG - Les frontaliers ont plus de responsabilités et utilisent de plus en plus les transports en commun, indique l’enquête réalisée par le CEPS/Instead et l'Université de Strasbourg.
Chaque jour, 140 000 frontaliers travaillent au Luxembourg, le nombre le plus élevé, en relatif ou en absolu, de l’Europe. Ils représentent 44% des actifs du Luxembourg. Qui sont-ils? L'Enquête Mobilité des Frontaliers, basé sur une étude de 2010 à 2011, et publiée lundi, tente de faire le point.
Originaires en priorité de l’aire urbaine de Thionville ou des proches zones urbaines de la frontière (Villerupt, Longwy, Arlon et Trèves), ils ont en moyenne 40 ans et sont propriétaires de leurs logements. Plus présents et plus âgés que lors de la dernière étude de 2003, les frontaliers sont également à des postes plus importants. En 2010, ils étaient désormais 10% (contre 4% en 2003) à être directeurs ou cadres supérieurs, alors que les autres postes reculent tous, exceptés les techniciens.
La voiture reste en tête
Depuis plusieurs années, les travailleurs frontaliers ont également augmenté l’utilisation des transports en commun dans leurs déplacements travail-domicile. Même si majoritairement, tous favorisent à plus de 80% l’utilisation de la voiture, ils sont 9% à préférer le train en Belgique et 7,5% à privilégier le bus en Allemagne. En France, 11,5% d’entre eux utilisent le train, une forte hausse en partie due à la création de nouvelles lignes dans le sillon mosellan. La gare de Thionville est en effet la plus utilisée avec 2 000 travailleurs qui rejoignent le Grand-Duché chaque jour. Les transports en communs sont également privilégiés par les travailleurs qui ont leur lieu de travail à Luxembourg-Ville: un tiers d’entre eux les utilisent. Leur utilisation est favorisée pour des questions de sécurité, de repos et principalement d’écologie, selon les sondés.
L’étude révèle également que les frontaliers acceptent assez la distance et ses contraintes. Selon l’étude, les mots «fatigue», «stress» ou «bouchons» sont très souvent associés à la route vers le travail. Si les transports en commun ont le mérite d’être plus «sécurisants», la voiture est privilégiée car elle est «flexible», «confortable» et «rapide». Ainsi, sur le millier de sondés qui a déménagé au cours des 10 dernières années, 49% ont opté pour un logement... à la même distance! Dans le même temps, 26% se sont éloignés et seulement 25% se sont rapprochés. La raison: le motif de déménagement est principalement lié à des cycles de vie comme l’accès à la propriété, le mariage ou la parentalité...
En moyenne, la distance d’éloignement est de 44 km. Conséquence: les frontaliers partent également plus tôt au travail. Près de 50% d’entre eux prennent la route avant 7h, avec un pic entre 6h et 7h. Les usagers des transports en commun partent, pour 78% d’entre eux, entre 6h et 8h. En moyenne, les frontaliers mettent 50 minutes pour se rendre au travail, une moyenne alourdie lors de trajets multimodaux (voiture puis train et bus, par exemple). Au total, les frontaliers parcourent finalement 100 km par jour en moyenne, l’équivalent d’un aller et retour et d’un déplacement supplémentaire. Les sondés l’utilisent, principalement après le travail ou lors de la pause déjeuner, pour faire du shopping à 78% ou pour des loisirs à 46%.
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